Alors comme promis, voici le résumé de LA course.
PS: Bilou et oui je roule sur en EL, un 140. D'ailleurs pour la petite histoire, j'avais, au cours de mes deux sorties d'entrainement intensif, préparé me suspentions " a mon gout".
Le samedi soir, je remonte avec Fred, et il regarde mon vélo, monte dessus et me dit "mais combien tu pèses?????". Je lui dit, un peu honteux 69kg... Il me demande si j'ai bien gonflé les suspat pour mon poids et tt, je dis que oui pas de pb, le sag tout ça, j'ai bien lu, mais moi j'aime bien quand c'est ferme. Il me fait monter sur le vélo: bila, je devais avoir 1mm de sag... Du coup il m'a fait une séance prépa des suspat, à 22h30... C'est pas facile de régler un 140 après quatre mois sans vélo....Du coup je pars avec un vélo "inconnu" le lendemain... Mais ça aura été positif (cf la suite)
La suite que voila:
Hop, dimanche matin, 5h, je prend mon pti dej' en fixant ma plaque tout en vérifiant la pression des pneus et en épinglant le dossart... Tiens pourquoi je mache un collier rilson moi??
Petit pipi, et hop, on va se ballader avec le vélo. Les suspat sont supra douces, et la position est beaucoup plus équilibrée qu'auparavant, je me sens beaucoup mieux sur le vélo... Je sens que ça va le faire de ce ôté là au moins...
Plaçage sur la ligne, numéro 535, je suis un peu déçu, je suis tout seul alors que tt le monde discute à droite à gauche... Tant pis "only for the lonely brave" sera ma devise de la journée...
Tout d'un coup PAN un coup de fusil "hé oh, c'est pas moi, me tirez pas dessus!!! Comment ça c'est parti?? ah! aahhhhhhhhhhh!!!!!!" et ziouuuum dans la premiere descente.
Mon objectif est d'arrivé pas trop mort à pont du cros, du coup je dois gérer mon maigre bagage. Pas question de faire le con, il va falloir que je m'écoute bien. Donc on part, habitué aux cross courts, je fais gaffe à ne pas écraser les blaireaux qui se foutent au tapis après 20m sur piste de ski (alors qu'on a 80bornes de pure caillasse...). La ça y est, ça commence à monter. Je ne suis pas au courant qu'il y a eu un changement et que ça monte beaucoup, donc je suis bien, en 26*36, sur mon pti 140, au frais, même pas en danseuse... Et alors que j'etais en fond de grille au départ, je me retrouve dans les 10 en haut. Là je me dis mince, t'es en train de forcer, et il faut pas forcer... alors je m'analyse bien mes ptis muscles, et bon, non je ne me sens pas en train de forcer, je mouline bien, fait gaffe à ma trace, et monte réellement à mon rythme sans pression. Donc on continue. Ca monte encore puis on passe sur un single descendant. C'est un peu piegeux car assez glissant, avec le toro devant et le grand cintre je ne maitrise pas tout mais bon.
Dans la descente qui suit, le pur panard, le vélo est tout simplement monstrueux, étonnant de facilité les marches et les épingles s'enchainent ultra facilement, tout fonctionne à merveille. Ca gaz. C'est là que je rattrape les derniers de la première vague, et je pense que c'est là que je commet une erreur. Pour ne pas subir tout le temps derrière des gars qui marchent, je fais l'effort, sans vraiment m'en rendre compte, un peu poussé par l'euphorie je pense, mais je pense que je l'ai un peu payé par la suite.
Donc voila, arrivée au premier ravito, je choppe deux bananes et repars aussi sec (en manquant m'exploser ma gueule d'ailleurs, juste en sortant du ravito, ça le fait moyen) et gaaaaaaaaaz dans la descente.
On arrive sur une petite portion avant le Brec et là... Bwaaaa Magnifico, je m'arrete carrément pour regarder le paysage, c'est splendide. Allez hop on repart. Portage du Brec, ça se fait bien, je suis facile, ya plein de gens devant moi, mais vraiment, les portages en sidi, ça n'a jamais été mon truc, et même sans m'entrainer, je n'aime toujours pas ça
La descente jusqu'à utelle passe presque entièrement sur le vélo, mais crévindieu ça secoue le haricot ce truc là...
Remontée jusqu'à la madone, Je passe une partie en vélo, une partie à pied, décidé à ne pas forcer outre mesure...
Arrivé au R2, je bois, je mange, je fais le plein du camel. Bonjour à Taupe, à son pote TT, et là, on me conseil de descendre la selle pour la suite. "ah pour quoi faire??", je decide de continuer comme ça. Et effectivement, le début de la descente engage pas mal, j'avoue faire les deux premières marches à pied, la suite en vélo, mais c'est du pulco de technique ça!!! Heureusement, le vélo fait des merveilles. Je sens que sans lui, cela n'aurai pas eu de sens!! Cela me permet de passer "facile" sans forcer dans les descentes, jamais l'impression d'être à la rue, les suspensions fonctionnent vraiment bien, et en harmonie entre avant et arrière pour donner une impression de faciliter dans les marches et les épingles. Le tout avec une motricité en montée et un capacité à rouler digne des meilleurs xc que j'ai pu essayer... un régal, même si le miens peut encore être optimisé au niveau des accessoires et du poids. Par contre à ce moment là de la course, j'ai eu un pépin mental: impossible de me reconcentrer, je pensais à tout et n'importe quoi sauf à mes traj', ce qui peut être dommageable dans de telles circonstances riches en calcaire sédimenté...
Bon, la descente de la madone avalée (la concentration est revenue, et le vélo fuse tjs autant), on attaque le gros morceau. La course commence... oupa!!
Je n'ai jamais aimé les portages, je ne suis pas bon à ça. Mais pour le coup j'étais encore moins bon à vélo, j'en fait une partie sur la selle, mais descendre et remonter sur celle ci se fait de plus en plus dure. Je dois gérer. Je perds des places, beaucoup de places. Impossible d'avoir un rythme correct. Je ne me sens pas exténué, mais je n'arrive pas à porter "vite". Je fais des petits pas, à un petit rythme, pas besoin de sortir de St Cyr pour comprendre que je ne peux pas aller bien vite. Enfin, ceci sont mes analyses post course, parce que à ce moment là de la TV, le seul truc auquel je pense c'est que je suis qd même bien entamé, que je n'aime pas les portages, que je n'ai jamais aimé ça, que pourquoi ya des gens heureux sur le bord du chemin, que j'aime pas les gens heureux, surtout s'ils sont heureux alors que moi je souffre, puis j'aime pas les cailloux qui roulent, pis j'aime pas non plus les arbres qui poussent sur les bords des chemins, pis j'aime pas quand on fait des chemins qui montent autant...
Quelque part, je me dis heureusement que je ne savais pas à quoi m'attendre. Parce que celui là de passage, jusqu'au R4, ça a vraiment été ma croix. Plus de jus, beaucoup de portage, je me fait passer par tout en tas de gars qui sont bien mieux quoi moi, je me sens vraiment borderline. En plus comme un con, je suis parti avec pleins de barres de céréales, mais pas de boisson énergétique... Tourner à l'eau dans un truc comme ça c'est pas malin...
Bref, c'est en souffrance mais sans crampes que j'arrive au R4. Là je prends mon temps: boire, manger ce qui veut bien passer, m'étirer. Avec le recul, je pense que ce qui m'a permis de finir, c'est d'abord la methode 0 prise de risque inutil, on sauve le matos (au prix où ça coute ces bolides bordels!!), et surtout bien s'écouter. Ne pas se forcer à manger si ça ne passe pas, en général, en attendant deux minutes, ça passe mieux... et boire.
La piste du R3 au R4 a également été très dure, mais une partie passe à vélo, en moulinette. Je me perd d'ailleurs un bon moment, en remontant une piste sur un bon Km avant de jardiner pour finalement retrouver ma voie. La montée du mont chauve passera finalement assez bien. La redescente sur Asprement est magnifique, et j'arrive au ravito tout content, sentant enfin la fin. La portion de route fait du bien à cet endroit là, j'ai récupéré des jambes, et je déroule.
Ravito, je passe rapidos, et attaque le portage. Le haut de la piste me parait un coin propice pour se foutre de la gueule des gars partis en pneux trop lights, en effet c'est assez acéré... La descente enduro... je la passe comme je peux, une grosse partie sur le vélo, qui continue de m'étonner, juste une marche où je n'ai pas osé m'engager...
on arrive dans nice, le Paillon, je perds beaucoup de places ici aussi, je ne sais pas où rouler, je me perds... Pas top, puis le tunel, à bloc 39*11, puis... les égouts où j'ai eu le malheur de mettre le pied dans l'eau, je crois que j'ai anéanti mes sidi là... Quelle odeur... puis cette vase, je pense que je m'en serai passé....
Au final, j'arrive à terminer, ça au moins c'est fait, ça reste une petite satisfaction sportive pour flatter un égo de vététiste, mais ça compte quand même. J'y allais sans prétention, je n'en ai jamais eu sinon de finir, ça me va.
Pour avoir testé, je peux dire maintenant qu'elle mérite sa réputation, même si certains passages n'étaient pas nécessaires et n'apportaient rien à mon gout. Les paysages sont dans l'ensemble magnifique, le départ au soleil levant et un instant majestueux, le brec d'Utelle me donne encore des frissons...
Je tire mon chapeau à tous les finishers, l'entrainement que cela représente est conséquent mais je pense "qu'elle le vaut bien".
Et je tire très bas mon chapeau à des types comme Bilou qui se permettent de claquer des temps monstrueux (en SR en plus), je savais que t'envoyais du pâté, je n'ai pas été déçu! Maintenant, si tu cherches un TS pour ce type d'épreuve, je te déconseille d'essayer l'EL, tu vas en vouloir un ;-)
Mais si ça te tente, il n'y a pas de pb pour te le faire tester sur une sortie "à inscription automatique" si j'ai bien compris ;-)
Heureux également d'avoir fait la connaissance de ce forum, à l'ambiance ultra sympatique....
Voilà, j'espère ne pas vous avoir trop saoulé, et vous souhaite une bonne soirée, vive le foot, la bière et mon canapé!!
Ah oui, je pense y retourner, mais en essayant de m'entrainer un peu cette fois